Première sortie depuis 15 jours que je me suis fait une méga entorse à la cheville...
On va donc y aller doucement, et se contenter d'un petit tour autour de la maison. Heureusement, le bois est juste à côté et deux petites prairies non fauchées également... J'ai bon espoir de faire quelques clichés.
Je fais attention où je pose mes pieds, pas envie de me gaufrer une deuxième fois, et ma cheville est encore très fragile...
Quelques papillons volètent de ci de là : des amaryllis , des myrtils et des ascalaphes soufrés principalement.
L'herbe a beaucoup poussé pendant mon absence : à certains endroits j'en ai jusqu'aux cuisses... mais aucun de mes petits amis à 4 pattes n'est au RDV...
Je fais donc le tour du bois, et arrivée dans la dernière prairie, j'aperçois un tapis d'orchidées : des orchidées pyramidales, dispersant des touches de rose fuchsia dans les hautes herbes et les graminées. Quelques Serapias également, elles ont bien grossi depuis mon dernier passage dans le secteur.
Je prends quelques clichés et ma cheville se rappelant à mon bon souvenir, j'entame le retour vers la maison.
Et là... cachée dans les fourrés, j'aperçois ma première orchidée bouc en fleurs de la saison !
Elle est énorme : elle mesure au moins 60 cm ... Elle n'est pas en floraison totale, la hampe est encore en boutons sur la partie supérieure... mais la base est un enchevêtrement de cotillons colorés du plus bel effet.
Orchis bouc - Himantoglossum hircinum - est une orchidée sauvage très commune par chez moi.
Elle tire son nom de ses labelles élancés : himantoglossum signifiant langue en lanière, et à son odeur : hircinum fait référence à l'odeur de bouc forte et désagréable des fleurs.
A vrai dire, je ne la trouve pas désagréable du tout moi : je lui trouve des effluves de vanille, en tout cas en tout début de floraison. C'est vrai qu'en vieillissant, le parfum se teinte de relents de chèvre ...
Les feuilles en rosaces apparaissent en automne, grossissent en hiver, et la floraison débute à la fin du printemps avec des hampes délicatement découpées, toutes vertes, pour se poursuivre tout l'été avec une explosion de languettes colorées de pourpre et de blanc.
La plante est une géante, certains spécimens peuvent atteindre 1 m.
On la trouve essentiellement sur les sols calcaires, dans les prairies et les pelouses : j'en ai un spécimen dans le jardin, mais beaucoup plus petite.
Je trouve cette jolie échevelée très belle, et très festive avec ses cotillons. Il me tarde de faire d'autres clichés de cette orchidée pas ordinaire !
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